Au-delà de la rencontre proprement dite, les Barea seront de nouveau à l’œuvre devant leur public. Un public, ou plutôt un peuple qui les a soutenus à bout de bras durant la CAN en Egypte et cet après –midi, voudrait revivre les moments forts, les beaux jeux et la cohésion d’un groupe. Bref, les ingrédients qui étaient dans la sauce en Egypte expliquant ce beau parcours. Depuis le début de la semaine, l’effervescence autour de ce match de « retrouvailles » est palpable non seulement dans la Capitale mais dans tout Madagascar. Il suffisait de voir l’agglutinement des fans devant l’hôtel où les Barea logeaient, à Antaninarenina, la masse qui se déplaçait à chaque séance d’entraînement de la sélection nationale au stade de Mahamasina et surtout l’écoulement en un temps record des tickets d’entrée pour assister au match de cet après-midi. Les prix d’entrée, jugés exorbitants, de 80.000 Ar pour la tribune centrale, 30.000 Ar aux tribunes latérales et 10.000 Ar pour accéder aux gradins ne constituent en aucun cas un obstacle pour les amoureux de la balle ronde malagasy en général et des Barea en particulier. A l’heure où vous lirez ces lignes, tous les billets sont épuisés. Du jamais vu dans l’histoire du football malagasy. Afin de sauver les malchanceux, le ministère de la Communication par le biais de l’ORTM a décidé de retransmettre le match en direct sur le réseau terrestre de la Télévision Nationale. Ce qui fait que les abonnés des chaînes cryptées, via satellite, ne pourront pas suivre la rencontre. Il a fallu en effet débourser 150.000 euros pour avoir l’autorisation de diffuser le match en direct par satellite. Retour ainsi pour une durée de 90 minutes dans les années 90 où seules quelques villes avaient ce privilège. Mais qu’importe, la Radio Nationale est toujours là pour faire vivre aux 25 millions de malagasy la prestation de leur équipe nationale.
Devant le petit écran ou à travers la Radio Nationale ou au stade de Mahamasina, il est plus que certain que le cœur des malagasy va se battre à l’unisson pour les Barea de Madagascar. L’une des rares causes qui met tout le monde sur la même longueur d’onde. Alefa Barea !
La Rédaction